Les effets spéciaux (4/4) : Rencontre avec Antoine Carlon, spécialiste des effets spéciaux

You are currently viewing Les effets spéciaux (4/4) : Rencontre avec Antoine Carlon, spécialiste des effets spéciaux
© Réseau Canopé

Cette ressource fait partie du dossier Effets spéciaux : de Méliès à Gravity. Son objectif est d’aborder différents aspects des métiers des effets spéciaux grâce à des extraits d’une intervention d’Antoine Carlon.

Antoine Carlon est spécialiste des effets spéciaux et superviseur 3D chez Mikros, une entreprise française spécialisée dans la création d’effets visuels numériques, la postproduction et l’animation.

Le jeudi 14 mars 2019, il était invité à la CinéFabrique de Lyon pour présenter son travail et répondre aux questions des étudiants.

Visionnez ci-dessous une vidéo de présentation de ses principaux travaux.

Se former dans les métiers des effets spéciaux

Après un bac scientifique, Antoine Carlon a suivi le cours Florent et s’est inscrit dans une école d’audiovisuel incluant un pôle « animation ». Inspiré par Fourmiz, film d’animation en images de synthèse, il a suivi des formations en ligne complétant ses cours en autodidacte.
Une base technique est indispensable pour travailler en 3D ou SFX. Ceux qui n’ont pas cette base technique seront plus à l’aise dans l’animation ou l’étalonnage, par exemple, lesquels réclament un regard et une sensibilité davantage qu’une technicité.
Dans les années 1990-2000, il n’existait pas ou peu de formations spécialisées. La formation se pratiquait en autodidacte sur les logiciels spécialisés (3D, compositing, retouche d’image, simulation).

Visionnez ci-dessous des extraits de son intervention et des échanges avec le public.

 

La french touch dans les effets spéciaux

Antoine Carlon évoque la reconnaissance des Français qui ont su imposer une french touch en matière de VFX.

 

La place des effets numériques dans une production

Comme la postproduction en général (montage, étalonnage et effets numériques), les effets spéciaux doivent servir la réalisation et la narration. Idéalement, le travail s’effectue dès le début du tournage, en collaboration avec le réalisateur.

 

Le métier d’artographiste

Antoine Carlon insiste sur la spécificité de son métier. Contrairement à d’autres métiers de l’audiovisuel, et malgré la concurrence de l’Inde ou du Canada, des opportunités d’embauche existent pour les jeunes, notamment grâce à une importante production de films d’animation en France.

 

La place des femmes dans les métiers des effets spéciaux

La place des femmes dans les métiers de la VFX tend à se développer, notamment dans le graphisme.

 

Retour d’expérience sur la pub Nissan

Antoine Carlon commente le making of de la publicité Nissan, notamment le tournage dans la piscine. L’équipe de postproduction s’est inspirée de la note d’intention puis, par sa présence sur le tournage, a accompagné la réalisation (conseiller sur les cadrages et sur d’éventuels problèmes, pallier une partie des imprévus). Pour finir, il aborde rapidement l’équilibre budgétaire d’un projet.

 

Retour d’expérience sur la pub Evian « Baby bay »

La diffusion du making of de la pub Evian permet à Antoine Carlon de décomposer en postproduction le travail de construction d’un visage et ses expressions ainsi que la synchronisation avec le corps en action.
Il ne faut pas oublier qu’il est nécessaire de préserver l’équilibre budgétaire entre la décoration, la lumière et les effets spéciaux.
Suite à une question sur le motion tracking, il explique que la réalisation de cet effet s’effectue grâce à des caméras spéciales programmées pour dupliquer les mouvements. La création d’un matériel coûteux est parfois nécessaire en postproduction. Pour conclure, il indique que l’utilisation du drone se généralise. 

L’AUTEURE
Françoise Besson est professeure documentaliste au lycée Lumière de Lyon, spécialisée en cinéma et audiovisuel. Elle est également monteuse.

RÉALISATION
Réseau Canopé